vendredi 29 avril 2011

Freemind 1.0.0 : clonez et collaborez


Au grand désespoir de nombreux utilisateurs, Freemind n'a pas énormément évolué durant cette dernière année. Le travail était concentré sur la correction de bugs, donnant ainsi naissance, le mois dernier, à la première version stable estampillée 0.9.0. C'est déjà pas mal!

Cette version à peine sortie, les développeurs nous proposent désormais une version 1.0.0 Alpha. Attention donc : son utilisation est à réserver aux tests et découvertes de ses nouvelles fonctionnalités. Accessoirement, vous pouvez remonter vos avis ou constats sur le forum officiel de Freemind.
2 fonctionnalités majeures ont donc été intégrées dans cette version.

La première concerne l'intégration de clones de noeuds. J'ai déjà écrit un billet à ce propos. Il s'agissait d'une version Freemind modifiée permettant de cloner certains noeuds. Mieux qu'un simple copier/coller, le clonage permet de prendre en compte en temps réel toute modification apportée sur le noeud source. L'inverse fonctionne également : une modification sur un noeud cloné modifie de la même manière le noeud source. Les application de cette fonctionnalité sont nombreuses. On peut, par exemple, imaginer de cloner certains noeuds essentiels mais dissiminés un peu partout sur une carte. Ces noeuds seront ensuite repris sous forme de clone sur une branche "synthèse". Ainsi, en un coup d'oeil, on obtient une vision résumée de l'ensemble de la carte. Les noeuds clonés comportent des icônes très distinctifs permettant de les distinguer des autres, un peu comme si la regrettée Dolly avait été marquée au fer rouge pour ne pas la perdre dans un troupeau. Rassurez-vous, pas de risque de mutation génétique dans une carte Freemind !
Pour insérer un noeud clône, il suffit de sélectionner le noeud source et d'activer la fonction "Clone Node" :


Voici le résultat :


Vous constaterez quelques bizarreries : l'attribution des icônes n'est pas toujours bien respectée. De même, si la mise en forme s'opère bien sur le noeud cloné, tout déplacement du noeud source entraine le déplacement du noeud cloné. Un peu gênant et pas vraiment utile. Mais encore une fois, c'est une version alpha.



La deuxième nouveauté fera ENFIN sauter de joie les utilisateurs de Freemind qui se désespéraient de voir leur logiciel de Mind-Mapping préféré seul dans son coin (ou presque) concernant le travail collaboratif. Quelques "bidouilles" existaient pour faire du pseudo-collaboratif. Elles permettaient notamment de bloquer l'accès à une carte située sur un disque réseau quand celle-ci était déjà ouverte sur l'un des PC. Désormais (ou plutôt bientôt), ce sera de l'histoire ancienne. En effet, une fonctionnalité intégrée à Freemind permet de partagée une carte située sur un PC. Par partager, il faut entendre visualiser, modifier (à partir de n'importe quel PC) et enregistrer.
Voici le principe. Un micro-ordinateur, que nous nommerons PC1, ouvre une carte collaborative. Ce PC prend la fonction de "serveur". Pour partager cette carte il faut passer par le menu Outils et sélectionner "Share Map" :




Une boite de dialogue s'affiche alors :



L'utilisateur doit renseigner un mot de passe qui sera ensuite transmis, par un autre biais aux futurs collaborateurs. Un numéro de port doit également être fourni. Par défaut, Freemind propose le port 9001. Pour synthétiser, si le mot de passe permet d'accéder à la carte, le numéro du port permet de pénétrer dans le PC1. Les deux sont donc indispensables.
A partir de ce moment-là, n'importe quel PC se trouvant sur le réseau peut, avec ce port et le mot de passe, accéder à la carte partagée.
Du côté des collaborateurs, il utilisent des PC "clients" (PC2, PC3,...). Pour pouvoir accéder à la carte, il doivent sélectionner la fonction "join Map" du menu Outils :



Une boite de dialogue s'affiche également :


Outre le mot de passe et le port normalement communiqué par l'utilisateur "serveur", le "client" doit compléter la zone "host" qui n'est autre que le nom du PC "serveur" ou son adresse IP sur le réseau (exemple : 192.168.1.20).
La carte du PC1 apparait alors à l'écran des PC connectés.
Le travail collaboratif peut commencer, les modifications étant visibles en temps réel.

Bien entendu, si vous testez cette version, vous constaterez de nombreux bugs. Encore une fois, c'est une version "prototype", mais l'essentiel est à portée de main.

Pour aller encore plus loin, ce principe de partage peut être étendu sur Internet. Je vous expliquerai dans un prochain billet comment procéder.